L’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail veut conjuguer amélioration des conditions de travail et transformation écologique
L’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail tire le bilan des 15 ans écoulés et partage son grand axe de développement pour 2024 : la transformation sociale au service de la transformation écologique. Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas GUERINI signe ce jour la Charte de la Parentalité au nom des 3 versants de la fonction publique.
Depuis 2008, l’Observatoire de la Qualité de vie au Travail impulse un mouvement d’ampleur destiné à inciter les entreprises à développer un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle des salariés.
L’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail : Les chiffres-clés 2023 · Un réseau de plus de 800 entreprises adhérentes, dont 50% de TPE/PME · Plus de 30 000 établissements signataires de la Charte de la Parentalité en Entreprise et/ou des 15 Engagements pour l’Equilibre des Temps de Vie, · 6 millions de salariés du privé concernés (20% de la population active), · 5,67 millions d’agents publics concernés en 2024. |
Une convergence qui s’installe entre qualité de vie au travail et RSE
En 2023, en phase avec les nouvelles aspirations des Français, l’Observatoire de la Qualité de vie au Travail planche sur des propositions de nature à concilier amélioration de la qualité de vie au travail et écologie.
Si les grandes entreprises ont intégré une politique RSE dans leur organisation, les plus petites restent peu nombreuses à formaliser leurs pratiques. Parmi elles, l’utilisation bien comprise du télétravail et la sensibilisation aux gestes écologiques (tri sélectif, consommation d’eau, électricité, gaz, …) tombent sous le sens au regard de l’enjeu de réduction de l’empreinte carbone.
Pour aller plus loin, un plan de sobriété énergétique co-construit avec les équipes, une prime pour l’achat de vélos électriques, ou des congés payés supplémentaires pour ceux qui privilégient le train à l’avion pour des voyages personnels lointains font partie des mesures à l’étude.
Et parce que l’écologie est aussi personnelle, et qu’une vie professionnelle ne doit plus être subie, l’entreprise doit créer les temps et les formats qui permettent à chacun de la choisir en fonction de ses aspirations et de l’évolution de son statut familial. En jeu, des congés sabbatiques favorisés, mais aussi un entretien annuel de sens et un bilan personnel d’équilibre de vie sur le modèle du bilan de compétences.
Un bilan d’influence qui a porté ses fruits
Dès sa création, l’Observatoire milite en faveur d’une parentalité en entreprise mieux prise en compte, de l’égalité homme femmes, de la déconnexion au travail et du télétravail.
- Les entreprises qui signent la Charte de la Parentalité s’engagent à créer un environnement favorable aux salariés-parents en prenant des mesures concrètes d’aménagement de l’organisation du travail, de non–discrimination dans l’évolution professionnelle et de modes de fonctionnement qui assurent une équité de traitement.
- L’Observatoire lance en 2009 La journée des enfants dans l’entreprise le 1er mercredi du mois de juin, pour permettre aux enfants et adolescents de se représenter le lieu de travail des parents, les préparer au monde de l’entreprise et sensibiliser les managers à la parentalité.
- En 2014, il contribue à la création de la loi qui instaure pour les conjoints salariés une protection anti-licenciement pendant 4 semaines (10 semaines depuis 2016) suivant la naissance et trois autorisations d’absence rémunérée pour accompagner la femme enceinte lors d’examens de suivi de grossesse.
- En 2012, le rapport de Jérôme Ballarin, Président de l’Observatoire, au Secrétariat d’Etat chargé de la Famille, prépare l’accompagnement par les politiques publiques d’une véritable égalité dans l’entreprise avec 10 bonnes pratiques et 10 leviers de mise en œuvre. Ce rapport pose les bases de la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes.
- La loi du 1er janvier 2017 s’inspire de la Charte des 15 engagements pour l’équilibre des temps de vie pour instaurer le droit à la déconnexion, un enjeu de santé et de management.
- Les réflexions de l’Observatoire sur le télétravail servent de base aux ordonnances Pénicaud de 2017 qui libèrent le recours au télétravail pour une grande majorité de salariés.
« Nous sommes satisfaits de ce que nous avons déjà, avec les entreprises adhérentes, réussi à impulser et à inspirer. Et nous sommes heureux que les agents publics puissent eux aussi bénéficier de ces avancées. Mais en 15 ans, le monde du travail a beaucoup changé et les salariés ont de nouvelles attentes. Demain, il faudra aller plus loin et donner les moyens à l’individu, salarié mais aussi parent ou aidant, de faire coexister harmonieusement ces différents rôles. Les entreprises ont à y gagner des salariés plus créatifs, épanouis et performants. Ces engagements à inventer seront les nouveaux leviers d’une performance humainement durable. », affirme Jérôme Ballarin, Président de L’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail. « La quête de sens et la prise de conscience de chacun de sa responsabilité écologique font naître une convergence de plus en plus forte dans les années à venir entre QVT et RSE. Nous invitons toutes les entreprises à participer à nos réflexions et nos travaux. »